{Paris Secret} Sur les traces de l’Egypte!

Peut-être avez vous déjà fait attention à tous ces détails plus ou moins visibles dans la capitale, il y a de nombreux vestiges provenant d’Egypte ou liés à la culture Egyptienne. Pourquoi? Grâce à qui et ou les trouver? Voici quelques petits secrets 🙂

En 1798, Napoléon 1er, en expédition en Egypte déclarait : « Soldats, du haut de ces pyramides, quarante siècles vous contemplent ». Un groupe de savants qui l’accompagnait ramenèrent des centaines de cahiers de notes et de croquis. Leurs observations furent partagées en France, et tout le monde se passionna pour ces paysages et ces modes de vie exotiques. C’est alors que le style architectural « retour d’Egypte » déferla dans Paris, laissant des traces durables, encore visibles aujourd’hui 🙂

Le monument le plus ancien de Paris: l’obélisque de Louxor

Toutes les personnes déjà passées par Paris, on déjà vu cet obélisque situé Place de la Concorde, en connaissez vous son histoire? et surtout son périple?

En 1828, Champollion, célèbre égyptologue, tombe sous le charme des deux obélisques placés devant le temple égyptien de Louxor, construites il y a 32 siècles!

Un an plus tard, le vice-roi d’Égypte Méhémet Ali décide, sous l’influence de Champollion, d’offrir ces deux obélisques à la France en signe d’amitié. Commence alors une aventure sans précédent ponctuée de défis techniques et de dépenses faramineuses.

Un navire, le Luxor, est spécialement construit en 8 mois pour l’occasion, il mettra six mois pour atteindre la ville de Louxor depuis Toulon. Le Luxor ne quittera les terres égyptiennes qu’un an plus tard, le temps de charger l’immense chargement dans le bateau ! L’obélisque mettra au total 7 ans pour se tenir fière Place de la Concorde. La plus petite obélisque n’arrivera jamais en France, elle trône toujours devant le temple du dieu égyptien.

Le quartier de la « Petite Egypte »

Dans le 2ème arrondissement, tout un petit quartier au noms plus qu’évocateurs, la Rue du Nil, Place et passage du Caire, rue d’Aboukir… Ce quartier à thème baptisé « Foire au Caire » ou « petite Egypte », fut construit à partir de 1806, au détour des rues on observe encore de nombreux détails égyptiens: la façade place du Caire, des hiéroglyphes et gravure passage du Caire, des colonnes de style égyptiennes etc..

Les pyramides

On trouve 2 pyramides à Paris, l’une en verre et l’autre en pierre.

La pyramide du Louvre fut posée en 1989, dans l’alignement de l’arc de triomphe, du Carrousel du Louvre, de l’obélisque, l’arc de triomphe et de la grande arche de la défense.

Source de nombreuses polémiques esthétiques, elle est aujourd’hui un des monuments parisiens les plus photographiés et surnommée « le Diamant du Louvre ».

La seconde pyramide qui se trouve dans le parc Monceau, est bien plus ancienne, c’est la sépulture de Louis-Philippe d’Orléans, cousin de Louis XVI et premier Grand Maître de l’Orient en France en 1771.

Les fontaines

La fontaine de la place du Chatelet (1ère photo), appelée aussi « la fontaine aux palmiers » fut construite à la demande de Napoléon autour de 1806. La colonne, cerclée de bagues au nom des principales batailles livrées par Napoléon (dont celle des Pyramides), est surmontée d’une Victoire et entourée à sa base de quatre figures allégoriques se tenant la main : la Prudence, la Tempérance, la Justice et la Force sculptées par Louis Boizot.

Elle était initialement posée sur un socle doré mais suite aux grands travaux de Hausmann et à la modification de la place du Châtelet, entre 1855 et 1858, la fontaine fut déplacée, agrandie et rehaussée sur un nouveau socle. C’est à ce moment que furent ajoutés les quatre sphinx, oeuvre d’Alfred Jacquemart.

La fontaine de Fellah (seconde photo) située au 42, rue de Sèvres (7ème) été construite par l’ingénieur François Jean Bralle et le sculpteur Pierre-Nicolas Beauvalet en 1806. Particulièrement originale, notamment par sa forme, elle est inspirée des temples traditionnels égyptiens. Trône en son centre une statue d’Antinoüs. La sculpture actuelle n’est en fait qu’une reproduction de l’originale rapportée d’Italie par Napoléon comme prise de guerre.

Les trésors du Louvre

L’intérêt pour la civilisation égyptienne n’a cessé de croître depuis l’expédition de Bonaparte en Égypte. Pourtant la France ne possédait pas de collections d’antiquités dignes de ce nom avant que Jean-François Champollion ne convainque le roi Charles X de faire l’acquisition des collections de Durand, Salt et Drovetti.

Le roi nomma Champollion conservateur du nouveau département qui fut inauguré en 1827. La collection des antiquités égyptiennes du Musée du Louvre deviendra, au fil des dons et des acquisitions, l’une des plus grandes et des plus complètes au monde. C’est le pan du Musée du Louvre que je préfère tant la collection est immense. On. trouve de nombreux sarcophages, des anciens objets, et même le plus grand sphinx au monde situé hors Egypte, en granit rose.

Les Sphinx et Sphinges

Au XVIII ème siècle, il était très chic de poster des sphinx sur le perron de son hôtel particulier. Les personnes riches aimaient leurs symboliques (l’union de la force et de l’intelligence). On dénombre disséminé dans Paris une centaine de sphinx ou sphinges (forme féminine du sphinx). Tous sont différents, ailés ou pas, pattes croisés ou pas, coiffes ou pas…

Il sont situés dans des hôtels particuliers ou dans leur cour, dans certains jardins, sur les quais de seine ou encore surplombant l’hôtel de ville.

Jardin des Tuileries Crédit photo @miroirdecendres
Musée Picasso Crédit photo @miroirdecendres
Hôtel de ville Crédit photo @Eauterrefeuair
Entrée de l’Hotel de Fieubet, Quai des Célestins Crédit photo @Eauterrefeuair
Rue du Général Lemonnier à l’entrée du jardin des Tuileries Crédit photo @Eauterrefeuair
Musée de la légion d’honneur Crédit photo @Eauterrefeuair

Les autres trésors rappelant l’Egyptomania

Les sépultures du Père Lachaise

Le cimetière du Père Lachaise compte une quinzaine de mausolées « pharaoniques », des petits temples construits par de riches famille de décédés voulant offrir les plus belles tombes. Il y avait aussi une fascination de la relation qu’entretenaient les égyptiens à la mort.

Pour exemple la tombe de Jean-Louis Sacchet, pharmacien passionné d’égyptologie.  Pour sa dernière demeure, il  fait construire un monument funéraire en forme de pyramide avec une serrure inviolable. A sa mort, il souhaite se faire embaumer selon les anciens rites égyptiens.

Le cinéma Louxor

Emblématique cinéma construit dans les années 20, ce cinéma aux Papyrus en mosaïque, scarabés en céramique, soleil en fer forgé, vitraux Art déco a été complètement rénové en 2010.

Le Grand Palais

Derrière la colonnade de la façade est donnant sur l’avenue Winston Churchill s’étend une longue frise colorée ayant pour thème « L’art à travers les siècles ».
Au pied de la frise, une statue réalisée par Auguste Suchetet symbolise l’art égyptien. Une jeune fille nue jusqu’à la taille, le front orné d’un uræus, est assise sur la tête d’un sphinx. Elle tient dans la main une statuette représentant Osiris.

La cour carrée du Louvre

Dans la Cour carrée du Louvre, l’aile Lemercier se voit, dès 1805, décorée de toute part de motifs et symboles égyptiens. On y trouve notamment une personnification du Nil adossée contre une pyramide, la déesse Isis un faucon sur l’épaule, Cléopâtre qui tient dans sa main un serpent.

Le temple du droit humain

Construit en 1893, le Temple du Droit Humain est une loge ouverte aux femmes fondée par Maria Deraisme dont l’architecture témoigne par exemple de cette influence. On retrouve sur sa façade, au n°5 rue Jules Breton, des colonnes en forme de lotus ainsi que des croix ansées sur la balustrade. Une façon de rappeler que l’Egypte était avant gardiste en matière de droit des femmes, il n’existait pas de différence spirituelle entre les hommes et les femmes.

Monument des Droits de l’Homme

La Ville de Paris commande le Monument des Droits de l’Homme en 1989, en commémoration du bicentenaire de la Révolution française. Installé dans le jardin du Champ-de-Mars, le sculpteur Ivan Theimer lui donne la forme d’un temple égyptien. Une immense quantité d’allégories issues des mystères de l’Egypte antique et de la tradition maçonnique recouvre le monument.

Hommage à Champollion

Jean-Francois Champollion fût le premier à déchiffrer les hiéroglyphes et est considéré comme le père de l’égyptologie. Il disait de lui-même : « Je suis tout à l’Égypte, elle est tout pour moi ». On lui doit un dictionnaire dédié, l’ouverture de la collection du Louvre consacré à l’Egypte et bien d’autres choses. Au 28 rue Mazarine, on trouve une plaque, en hommage à son ancienne adresse. Dans la cour du Collège de France, une statue en marbre de Bartholdi à son effigie qui a crée une grande polémique en 2011, après que Hicham Gad, un musicien égyptien, crie au scandale en voyant le pied de Champollion sur la tête d’un pharaon. Il contacte alors l’ambassade d’Egypte, les médias, et on imagine que les deux pays ont trouvé entente car la statue n’a pas bougé depuis 1904.

J’espère que cet article vous aura permis de découvrir quelques trésors, en tout cas j’ai pris beaucoup de plaisir à l’écrire et à me balader pour découvrir toutes ces merveilles 🙂

J’ai même déniché un petit quizz vous me direz si vous avez tout bon^^

A très vite,

Nathalie

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